"L'Indépendance ou la Mort!", déclaration de l'Indépendance par Pierre 1er par Pedro Américo (photo : internet)
Les
brésiliens eux-même en rient: aujourd’hui est un jour férié de plus sur le
calendrier, et ils sont nombreux. Cependant, il n’a rien de banal: le 7
septembre est jour de fête nationale. C’est le jour de l’Indépendance du
Brésil.
En 1807,
Napoléon, mû par ses vues impériales, envahit le Portugal alors allié de son
ennemi viscéral, l’Angleterre. Forcé à quitter ses terres, Jean IV se
réfugie au Brésil, sa principale colonie. Il gouverne depuis Rio de Janeiro
jusqu’en 1821, date à laquelle il decide de retourner en métropole. Mais il y laisse son fils, Pierre
Ier, pour prendre en main les intérêts du royaume au Brésil.
Quelques mois plus tard, alors qu’il est rappelé auprès de
sa famille au Portugal, Pierre Ier refuse d’obéir aux ordres de son monarque de
père. Retiré du Brésil le représentant de la Cour portugaise était alors un
moyen de remettre le territoire à as place, c’est-à-dire au statut de simple
colonie. Appuyé par la population, Pierre Ier résiste à sa famille et décide de
faire un coup de force en déclarant l’Indépendance du Brésil le 7 septembre
1822. La même année,“Dom Pedro” est
désigné Empereur le 12 octobre et est couronné le 1er décmbre, donnant ainsi
naissance à l’Empire Brésilien.
Malgré tout, à la proclamation de l’Empire se succedèrent de
nombreuses batailles de la Guerre d’Indépendance. Les derniers soldats
portugais ne se rendront que le 8 mars 1824 et la Couronne Portugaise ne
reconnaîtra l’Indépendance du Brésil que le 29 août 1825.
La première Constitution, adoptée le 25 mars 1824, régira l’Empire
jusqu’en 1831, année durant laquelle Pierre Ier abdique et retourne au Portugal
pour assurer la succession du trône laissé vacant après la mort de son père.
Généralement, il est organisé un grand défilé militaire à Brasilia et dans les capitales des différents États qui composent la fédération. C'est l'occasion pour les écoles de faire défiler leurs fanfares qui se préparent toute l'année pour l'événement. En majorité, les brésiliens profitent du jour férié pour se diriger vers les plages et se détendre.
A tous les
Brésiliens, nous souhaitons un bon férié et au Brésil un joyeux 190e
anniversaire!
En ce jour du folklore, Por aqui e là-bas vous propose une sélection des photographies faites dimanche 19 août à Laranjeiras, dans l'intérieur sergipano. Là, plus de 30 groupes folkloriques de Sergipe se sont réunis pour parader dans les rues de la ville historique en hommage au foklore de la région et du Brésil. / Neste dia do folclore, Por aqui e là-bas propõe uma seleção das fotografias feitas domingo 19 de agosto na bela Laranjeiras, no interior sergipano. Lá, mais de 30 grupos folclóricos se encontraram para desfilar nas ruas da cidade histórica.
L'arrivée / A chegada ( photo : Gauthier B ) Groupe de Reisado
Explosion de couleurs / Explosão de cores ( photo Gauthier B ) Groupe de Reisado
Préparatifs / Preparativos (photo : Gauthier B) Groupe de Reisado
Le sourire / O sorriso (photo : Gauthier B) Groupe de Reisado
L'invitation / O convite (photo : Gauthier B) Groupe de Reisado
La pause / A pausa (photo Gauthier B) Groupe de Reisado
Mélange de générations / Mistura de gerações (photo : Gauthier B) Groupe de Reisado
Esta semana François Hollande chegou a 100 dia no Palácio do Eliseu (foto: internet)
Esta semana, François Hollande, o presidente da Republica francesa,
passou a etapa dos 100 dias de governo. Crise, guerra na Siria, erros nos
ministérios ou problemas pessoais, este periodo geralmente associado a um
estado de graça não deu só alegria ao sucessor do Nicolas Sarkozy. Vamos dar
uma volta nos três primeiros meses do governo Hollande.
Durante a campanha, a mensagem era clara. Os franceses
queriam na maioria sair da era Sarkozy para entrar na mudança. A situação tinha
piorado, o antigo presidente sofria de uma popularidade historicamente baixa e
o contexto social feito de desemprego, insegurança e cortes anunciados era
precário. A altura do desafio que esperava o François Hollande era gigantesca e
as exigências dos eleitores nítidas. O socialista devia se mostrar seguro e se
apresentar como o homem da situação. Apesar das dúvidas, os franceses o
elegeram com a condição severa de obter resultados rapidamente.
Hoje, depois de 100 dias de governo, a ficha caiu.
Segundo as pesquisas, mesmo se 57% dos francesas estimam que François Hollande
está cumprindo suas promessas eleitorais, 63% afirmam não confiar nele para
achar solução frente à crise econômica. Finalmente, é mais da metade dos
interrogados que se sentem insatisfeitos pela ação do atual presidente (54%).
De fato, François Hollande deverá fazer mais do que o prometido. Para
convencer, ele deverá ter resultados no campo econômico.
E até agora, o plano do seu governo não parece
límpido. A ação dele se limitou ao cancelamento de várias medidas estabelecidas
durante o periodo Sarkozy. A TVA social (parte do preço do produto indo
diretemente nos caixas do estado) ou ainda a supressão da exoneração fiscal das
horas extras são os elementos que mostram a vontade de divórcio com a herança
do Nicolas Sarkozy. A estas medidas se somam o aumento do salário mínimo ou o
congelamento dos aluguéis, além das medidas simbólicas como a contratação de
1000 professores, o aumento da ajuda familiar para a volta às aulas ou a
diminuição do salário dos dirigentes de empresas públicas. Infelizmente, isso
com certeza não será suficiente para combater a crise.
O problema não é simples. Atacante incansável da
austeridade proposta pelo Sarkozy, François Hollande teve que diminuir a sua
crítica frente às exigências da sua homóloga Angela Merkel. Dito de um outro
jeito, o socialista teve que adiar seus planos para respeitar a disciplina
budgetaria imposta pela União Europeia. Porém, o presidente poderá se apoiar
num certo elemento: em junho, François Hollande convocou uma grande reunião com
os diferentes parceiros sociais como os sindicatos. Esta vontade de concertação
com a sociedade civil poderia ser uma vantagem para ele, quebrando a ausência
de negociação iniciada durante a presidência de Nicolas Sarkozy.
Mesmo se posicionando à distância do seu sucessor,
ainda é dificil definir uma linha de ação clara complicada pelos ataques
incansáveis da oposição que chegou rapidamente a exercer seu papel de oposição
e pelos errinhos do início do mandato. Entre eles, o anúncio de reformas na
educação antes das negociações, o apoio à legalização da maconha de uma das
ministras enquanto o Hollande afirmou que não será pauta do seu governo ou
ainda a troca de mensagens hostis entre a primeira-dama e a ex esposa do
presidente no twitter, ou ainda a critica da oposição sobre a falta de posição forte na crise na Síria participaram da cacofonia que fragilizou um pouco mais
uma imagem do François Hollande na opinião popular.
A certeza é que o presidente nunca terá
facilidades. As pesquisas demostram que
cumprir as promessas eleitoreiras ou mostrar um certo voluntarismo nas questões
sociais não será suficiente. O François Hollande deverá ser melhor, se ele se
mostrar eficiente nas questões econômicas. Só falta ao socialista comprovar aos
franceses que ele pode aplicar seu lema eleitoral : "a mudança é
agora".
Dimanche dans le Rosa Elze, São Cristovão, Sergipe, Brésil (Photo: G B )
Dimanche, 7h du matin. Les rues de mon
quartier ont les cernes d'une soirée bien arrosée. Sur le pavé, les cadavres.
Ceux des innombrables canettes de bière nationale ingurgitée la veille. Des
écorces de cacahuètes gisent sur les trottoirs formant un tapis marron le long
de la route. Les chiens , livrés à eux-mêmes, se promènent en bande à l'affût
de la moindre pièce de viande tombée du grill dans la bataille qui vient de
s'achever.
Tout le monde s'est endormi. Le quartier se
repose d'une chaude semaine de travail ponctuée par l'euphorie fiévreuse du
samedi soir. Pourtant, mon voisin d'en face, lui, ne dort pas. A 7h10, le grand
gaillard aux muscles bien dessinés sort sa moto, la gare devant l'entrée de sa
demeure et, comme tous les dimanches, dispose sur le sol les produits d'entretien pour la
laver. Pour rendre la tâche plus agréable, il pousse jusqu'à sa porte
une grande enceinte de plusieurs centaines de watts. Moderne, elle dispose
d'une entrée USB, permettant à l'utilisateur de diffuser plusieurs heures de
musique sans manipulation.
Alors commence le show. Pour ne pas brusquer
l'entourage, mon voisin entame la playlist avec du Bob Marley. Le reggae du roi
jamaïcain me réveille en douceur et me laisse me prélasser dans ce lit que je
ne veux vraiment pas quitter si tôt. Après quelques Get up Stand up, Woman no
Cry et autres Kaya qu'ils passent plusieurs fois, notre ami rend un autre
hommage, celui-ci surprenant, à la musique de Jah : Alpha Blondy.
Il est presque 8h. Les basses lancinantes de
la musique jamaïcaine ont aussi réveillé mes autres voisins. Plutôt que de
commencer une discussion animée qui pourrait déboucher sur un accrochage
sanguinolent, ces derniers procèdent au même rituel. Placement stratégique des
enceintes, branchement sur un nombre impressionnant de multiprises, choix
réfléchit des compact-disc, play, et le tour est joué. La cacophonie est
lancée. Les habitations du quartier se transforment tout à coup en stands
musicaux devant lesquels s'arrêtent parfois des badauds pour un brin de
causette ou un pas de danse. A l'heure de la gymnastique matinale, les gens de
mon quartier préfère le Axé au reggae. Rien de tel pour commencer la journée en
fanfare :
Pour rivaliser avec son voisin, tous les coups
sont permis. Nous avons déjà évoqué l'enceinte de 400w montée sur rebord de
fenêtre, ou sur pied pour les plus professionnels, l'ampli basse à lampes
converti en baffle de chaîne HI-FI, mais il y a aussi la voiture. En deux trois
mouvements, le moyen de locomotion se transforme en disco-mobile. On ouvre le
coffre, retire la plage-arrière, allume l'auto-radio et les énormes enceintes
commencent à cracher les mélodies du moment. Il est 10h, la bière fait son
apparition et les premières effluves de viande grillée chatouillent les
narines. Tables et chaises sont installées sur les trottoirs qui prennent des
allures de terrasses improvisées. Amis et familiers se joignent progressivement
aux maîtres des lieux. Des automobiles, on entend sortir le son répétitif
accompagné de paroles suggestives du pagode. La température monte :
11h30. Les femmes s'activent en cuisine et les
maris s'occupent du charbon de bois et de la glacière. L'un remplira le
barbecue pour les grillades, l'autre sera remplie de soda et de bière. Sur les
tables les morceaux de bœuf, les espetinhos de poulet, la vinagrete et la
farofa composent le repas dominical. Bons vivants, les brésiliens les
consomment sans modération. La première fournée engloutie, on décide de la
digérer par une petite danse. Tout le monde se souvient trop bien du hit
planétaire de Michel Telo Ai se eu te pego. Passé de mode au Brésil, il a été
remplacé par un tube non moins bouffeur de crâne et entraînant. Découvrez
maintenant le Tchu Tcha Tcha :
15h. On ne compte plus les tournées de
barbaque et de rafraîchissant houblonnée qui se sont succédés en ce début
d'après-midi. Les enceintes continuent de tourner, sauf celles des voitures qui
ont perdues leurs batteries dans la bataille. Les plus avisés ont trouvé la
parade en laissant tourner leurs véhicules ou en branchant l'engin sur un
générateur. De tout bord, la musique parvient à nos oreilles. On assiste à une
compilation des différents styles musicaux brésiliens, de l'arrocha à la techno
brega en passant par les déjà cités axé et pagode. Florilège :
"vida de empreguete" (vie de femme de ménage) est devenue un véritable hymne pour les employées domestiques brésiliennes. Tirée de la novela Cheias de Charme, la chanson est conte le quotidien de ses femmes.
Il est 16h et commence alors le match de
football du dimanche. En général, la rencontre oppose deux grandes équipes su
championnat. La musique laisse sa place aux voix des commentateurs et les cris
de joie et de tristesse substituent les refrains. Je ne résiste pas à l'appel
du ballon rond et allume ma télé pour regarder les deux formations sur la
Globo. A chaque but, je m'amuse de voir les feux d'artifice lancés depuis les
cours des maisons pour célébrer l'équipe favorite. Parfois, à la fin du match,
le supporter acharné, joyeux d'avoir vu son club gagner, parade dans les rues
au son de l’hymne de la « torcida ».
Hymne du Flamengo, club de Rio de Janeiro dont le groupe de supporters est considéré le plus important du monde.
Presque 21h30, mes voisins, exténués par une
journée de repos, rentrent dans leurs chaumières. Un passage devant la
télévision et tous s’en vont se coucher. Et déjà, dans leurs rêves, le dimanche
prochain.
Trabalhadores se juntam para defender seus empregos na França. Foto: Internet
Anunciada semana passada, uma serie de
empresas foram fechadas em todo o território francês provocou reações por parte
da população e da classe política. Segundo os sindicatos e os últimos anúncios
mais de 50 mil empregos seriam ameaçados. A maior queda seria a da fábrica
Peugeot de Aulnay-sous-Bois na periferia de Paris.
São 3.400 empregos que serão cancelados
no sitio de construção dos automóveis do grupo Peugeot. Segundo a direção, esta
decisão é motivada pela vontade de evitar "investimentos
complementares" e de "resolver a sobre capacidade de produção"
em Aulnay-sous-Bois. Além disso, os responsáveis informaram a presença de uma
outra linha de montagem próxima, em Poissy.
A empresa afirmou que os empregados não
serão demitidos imediatamente e que serão propostas soluções para uma
reconversão. Os sindicatos, por suas partes, recusam totalmente a situação,
questionando o grupo sobre a utilidade de tal plano enquanto a Peugeot está
fazendo um lucro importante atualmente.
Neste roteiro, não pode ser esquecido o
preço da mão de obra francesa, muito mais cara do que as de países como Espanha
ou Eslováquia nos quais a empresa possui fábricas. Segundo um documento interno
do grupo revelado pelo cotidiano Le Figaro, a produção deveria ser aumentada
nestas fábricas estrangeiras e a Peugeot já estaria pensando em iniciar a
construção de um novo modelo de carro a baixo custo na Eslováquia. Esta decisão
passa mal na população neste período de crise econômica na Europa toda.
Uma polêmica que o governo recém-eleito
gostaria de entender. Segundo as revelações feitas pelo Figaro, este plano
social devia ser anunciado antes das eleições, mas o governo Sarkozy teria
pedido que o anúncio fosse adiantado após o voto. Para ser dito de outro jeito,
o novo presidente François Hollande recebeu um presente envenenado da parte do
seu antigo rival.
O ministro da recuperação industrial,
Arnaud Montebourg, acusou o grupo francês de "dissimulação" e
assegurou que o governo fará de tudo para proteger a indústria francesa e os
trabalhadores. Por isso, ele apresentará ao Primeiro Ministro um plano para
salvar o setor industrial nas semanas que vem.
No total, são mais de 50 mil empregos
industriais em 46 empresas que são ameaçados no Hexágono. Uma situação grave
que poderia complicar os planos do novo governo.
A l’arrêt depuis deux mois, les universités publiques brésiliennes se
sont vidées de leurs étudiants. Professeurs et personnels administratifs
s’unissent pour exiger, entre autres, une augmentation des salaires, la
création de nouveaux postes et plus d’autonomie. Un mouvement qui renforce la
crise dans l’enseignement brésilien.
"Professeurs en grève" à l'Université Fédérale de Sergipe (Photo: G.Berthélémy)
Depuis le 17 mai, une grève oppose les professeurs et personnels de 58
universités, 36 Instituts Fédéraux et de centaines d'écoles au gouvernement
fédéral. L’un des points de désaccord entre les parties se porte sur les
réformes voulues par Brasilia, le plan de restructuration proposé par le
ministère de l’éducation ne faisant pas l’unanimité au sein de la communauté
enseignante.
Selon Sônia Meire, représentante du syndicat des professeurs de
l’Université Fédérale de Sergipe (Adufs), « le gouvernement a imposé des
changements sans aucune concertation. Les programmes ont changé sans que cela
s’accompagne de nouveaux moyens. Par exemple, de nombreux cours sont encore
sans professeurs ! ». Le financement de l’éducation est un point
central du désaccord. L’allocation de 10% du PIB national au budget de
l’éducation nationale a été adoptée par la Chambre des députés et les grévistes
demandent l’application de cette mesure. Le gouvernement de Dilma Rousseff,
quant à lui, préférerait abaisser ce taux minimum à 8% du PIB.
Et aux professeurs s’ajoutent les revendications des agents
administratifs et techniques qui réclament de meilleures conditions de travail,
un salaire équivalant à trois salaires minimums, soit environ 1900 reais, et la
mise en place de concours publics pour le recrutement. Cette dernière exigence est
appuyée par les groupes d’étudiants qui se sont joints au mouvement. Selon
Allana Nascimento Santos, représentante du Comando de grève de l’Université
Fédérale de Sergipe, « les étudiants boursiers reçoivent un peu plus de
400 reais par mois pour accomplir des tâches administratives alors que cet
argent devrait servir à faciliter leurs études. Au contraire, ils perdent un
temps précieux et prennent malgré eux la place de personnes qualifiées qui
devraient avoir ces postes ».
Les grévistes sont "contre la précarisation des conditions de travail" à l'université (Photo: Gauthier Berthélémy)
La rémunération des professeurs et des personnels fait partie des
revendications. Sans augmentation de salaire depuis des années, les
universitaires ont emboîté le pas aux professeurs des écoles publiques. Ces
derniers se sont mobilisés pendant plusieurs semaines pour exiger la revalorisation
du salaire minimum de la catégorie de 22,22%.
À Sergipe, les établissements scolaires ont eu leurs portes closes
pendant 54 jours et les professeurs ont même procédé à une grève de la faim.
Déclarant la mobilisation illégale, le Tribunal de Justice Régionale a obligé
les enseignants à reprendre le chemin de leurs classes. À Bahia, l’arrêt des
cours a dépassé les 100 jours et le ministère de l’Education organise
actuellement des cours en amphithéâtres dans lesquels quelques 400 élèves se
préparent aux épreuves du ENEM, l’examen qui conclue l’enseignement secondaire
et compte pour l’accès à l’université.
Des étudiants partagés
Pour beaucoup, l'incertitude sur la durée du mouvement inquiète. Les
négociations n’avancent pas et sont parfois même annulées donnant l’impression
que le gouvernement cherche à enterrer le mouvement de grève. Cette stratégie
avait fonctionné en 2010, lorsque les personnels techniques et administratifs
avaient abandonné après 4 mois de blocage.
Les salles de cours sont vides depuis deux mois (Photo: G. Berthélémy)
Chez les étudiants, la détermination des grévistes d’aujourd’hui ravive
ces souvenirs, et déjà on pense aux conséquences. Larissa Andrade, étudiante en
psychologie à l’Université Fédérale de Bahia, comprend et soutient le mouvement
tout en espérant que les parties trouveront rapidement une issue. « Le
problème est qu'ils n'ont pas laissé les vacataires terminer leurs cours, le
retard est énorme, » explique l'étudiante ajoutant : « les
rattrapages vont se faire dans la précipitation et le semestre prochain sera
plus lourd voire même sans vacances ».
Interpellée par des étudiants lors d'un déplacement à Rio de Janeiro la
semaine dernière, Dilma Rousseff a affirmé avoir « conscience de l'ampleur
du mouvement et que le gouvernement travaille sur les revendications des
professeurs, étudiants et personnels des universités publiques ».
Fogos do 14 de julho em Saint-Omer/2011. Foto: Por aqui e Là-bas
Na França a grande data
no calendário é o 14 de julho, data essa que comemora a queda da Bastilha, quando
os franceses foram às ruas protestar contra o regime monárquico. Na ocasião o
povo invadiu a Bastilha, símbolo do absolutismo, resgataram os presos e
derrubaram o local. Esse fato simboliza a Revolução Francesa.
Diferente do que
acontece no Brasil onde datas comemorativas importantes são vistas por muitos
como apenas um dia sem trabalho (ou seja, vamos beber e/ou viajar), os franceses
realmente preservam a tradição de assistir ao desfile oficial em Paris (ou
acompanhar pela televisão) e na noite cada cidadezinha por menor que seja (no
meu caso estava em uma com 500 habitantes) comemora a data com orgulho dos
antepassados.
A cidade em questão,
chamada Fléchin localizada no Norte da França e como disse, não foi diferente. Um
jantar comunitário foi realizado em um clube e varias famílias participaram.
Desde a decoração nas cores da bandeira francesa (azul, vermelho e branco) até
as comidas servidas remetiam ao momento histórico tão celebrado e conhecido.
Mais tarde, quando
finalmente escureceu (nessa época do ano o sol se põe por volta das 21h) fomos
a Saint-Omer, também no Norte onde os fogos de artifício iluminaram a cidade,
cuja praça estava repleta de pessoas admirando o espetáculo.
Aqui no Brasil, algumas
Alianças Francesas e os Consulados realizam a comemoração do 14 de Julho com
jantares e atividades que remetem à data e ao país.
En cette période
de fêtes de la Saint-Jean et de la Saint-Pierre, de loin les plus populares du
Brésil, nous ne pouvions pas passer à côté d’un des artistes les plus
importants de la musique populaire brésilienne. Les mois de juin et de juillet
amènent avec eux les pluies, les plats et autres gâteries sucrées à base de
maïs, mais aussi le Forró. Ce dernier est l’unique style musical retentissant
dans chaque demeure brésilienne en ce début d’hiver.
Et cette année,
il prend une dimension particulière puisque le Brésil célèbre le centenaire de
la naissance d’un artiste emblématique : Luiz Gonzaga. Né en 1912 dans
l’arrière-pays du Pernambouc, le « roi du Baião » devient dès la fin
des années 40 le représentant du Forró et le défenseur de la culture du
Nordeste qui l’a vu naître. Contant la tristesse des paysans acculés par la
sécheresse, la douleur des pauvres immigrant pour une vie meilleure, la joie du
peuple quand viennent les fêtes et les récoltes fructueuses, son oeuvre
s’écoute comme on lit un livre. Affublé d’un déguisement rappelant celui du
célèbre bandit Lampião, il a chanté l’histoire et le folclore de toute une
région devenant l’idole des nordestinos et l’artiste bien aimé du pays tout
entier. Légèrement éclipsée par la Bossa-Nova qui débarque à partir des années 60, sa musique est restée dans le coeur du Brésilien quelque soit son origine ou sa classe.
Pour vous
quelques chansons du maître du Forró, j’ai nommé Monsieur Luiz Gonzaga.
Les paroles de la chanson Asa Branca, véritable hymne du Nordeste :
La sécheresse touche le Nordeste (photo : João Roberto Ripper)
De mars à mai, les précipitations dans le Nordeste ont été largement inférieures à la normale saisonnière. Si le littoral retrouve depuis peu la pluie, les campagnes offrent toujours le même spectacle de désolation. La terre asséchée craquelle sous les sabots d’un bétail chaque jour plus maigrelet, les cultures poussent difficilement et, parfois, brûlent sur pied. La situation du sertão est critique puisque le gouvernement annonce des pertes abyssales de plusieurs milliards de reais pour le secteur agricole et l’ensemble de l’économie régionale.
Le manque d’eau de pluie ces derniers mois a obligé les autorités brésiliennes à intervenir. En visite à Aracaju début mai, Dilma Rousseff s’est entretenue avec les gouverneurs des neuf états du Nordeste. Prenant conscience de l’ampleur du problème, le gouvernement fédéral a débloqué une enveloppe de près d’un milliard de reais. A ce fonds d’urgence s’ajoute une promesse d’investissements de 2,5 milliards de reais pour prévenir des dégâts de la sécheresse. Une somme qui vise à aider les 595 villes nordestinas et les quelques trois millions de personnes situées dans la zone placée sous état d’urgence.
Pour soulager les populations, les files de camions-citernes se joignent aux machines de forage. A Bahia, par exemple, le gouvernement a lancé la construction de 2400 puits. La mise en place d’infrastructures s’accompagne de mesures de dédommagement des personnes les plus touchées par la sécheresse. C’est le cas des agriculteurs. Le 12 juin, la ministre des relations institutionnelles, Ideli Salvatti, a annoncé la renégociation des dettes de 231 000 cultivateurs et éleveurs acculés par le manque d’eau en plus d’une aide mensuelle de 136 reais par le biais du programme Safra pour ceux dont les semences ne sont pas sorties de terre. Les pertes subies par les paysans de l’intérieur se répercutent sur l’économie nationale. Selon une récente déclaration du ministre de l’intégration nationale Fernando Bezerra à la Chambre des Députés, « le Nordeste subit des pertes agricoles sévères et on peut déjà affirmer qu’elles s’élèvent à 12 milliards de reais ».
Interrogée cette semaine dans le programme de la radio EBC « Café com a Presidenta », Dilma Rousseff a exprimé son inquiétude devant « la plus grande sécheresse depuis des décennies » tout en affirmant que « le gouvernement ne laissera pas le Nordeste perdre les conquêtes accumulées ». Selon elle, la région est « nettement mieux préparée » à affronter le manque d’eau rappelant les investissements consentis ces dernières années et les programmes d’aides sociales déjà mis en place et à venir au Brésil.
Une absence de pluies pour plusieurs mois
Selon Overland Amaral, coordinateur du centre de météorologie de l’Etat de Sergipe, la région fait « face à un manque de stabilité des températures ce qui rend presque impossible la formation de masse nuageuse ». L’air trop froid dans l’Atlantique Sud ne permettrait pas l’apparition de nuages nécessaire pour produire des pluies. Ce constat pourrait se perpétuer au moins jusqu’au mois d’août, pour les plus optimistes, voire février 2013.
La sécheresse est presque banale dans le Nordeste. Mais le spécialiste s’inquiète de « l’arrivée de phénomènes extrêmes ». « Ce manque d’eau prolongé ponctué par des pluies de forte intensité mais de courte durée est déconcertant. Et la tendance est à l’aggravation » confie l’expert, anxieux. Et les prévisions ne rassurent ni les autorités ni les habitants des zones sinistrées. Travaillant en collaboration, tous les observatoires météorologiques du Nordeste s’accordent sur un point : la sécheresse pourrait se poursuivre pour plusieurs mois. « On atteint un niveau historique, même les pluies annoncées ne seront pas suffisantes » explique Overland Amaral.
Overland Amaral s'inquiète de l'arrivée de "phénomènes extrêmes" dans la région (Photo : Gauthier Berthélémy)
Lui-même agriculteur, le météorologue est bien placé pour parler du problème. « Les gens sont obligés de quitter les campagnes pour rejoindre les villes. Là, il y a des emplois et, surtout, des infrastructures » témoigne le scientifique ajoutant qu’aujourd ’hui « la population doit adopter de nouveaux comportements ». Selon lui, l’une des solutions serait la plantation de palma, un arbre dont les racines puisent dans le sol l’eau et ainsi irriguent naturellement les terres à cultiver. « Les pertes matérielles, financières et humaines sont importantes. Partout dans le Nordeste, les gens sont entrés en résistance » conclut Overland Amaral.
Quasi inconnu en France, véritable icône au
Brésil, Raul Seixas a été l'un des artistes
emblématiques du rock brésilien. Retour sur la carrière prolifique du
Maluco Beleza, sujet d'un excellent documentaire « Raul Seixas, o inicio,
o fim e o meio » de Walter Carvalho, sorti en mai dans les salles obscures
brésiliennes.
Raul Seixas, le "Maluco Beleza"
Elancé comme une Gibson ES-335, l'un de ses
instruments fétiches, le visage fin, les yeux coincés entre une crinière folle
et une barbe fleurie, il ressemblait étrangement à notre Antoine. Mais
contrairement à celui qui se recycla dans la carte postale et l'optique, Raul
Seixas n'a jamais abandonné le rock'n roll. Comment aurait-il pu, puisque c'est
lui-même qu'il l'a introduit au pays de la Samba. On ne reçoit pas le surnom de
« Père du rock brésilien » sans aucune raison, n'est-ce-pas ?
La fièvre le prend dès le plus jeune âge,
lorsqu'il se passe en boucle, avec sa bande d'amis, les meilleurs passages
d'Elvis Presley dans Kid Creole. A 14 ans, Raul connait déjà par cœur toutes
les chansons et s'amuse à imiter son idole devant le miroir de sa chambrette,
dans la maison familiale de Salvador, à Bahia. Bercé au son du Baião, ce
nordestino pur souche a toujours rêvé de swing à l'américaine. Petit à petit,
Raul Seixas prend ses marques dans cet univers musical et au fil des rencontres
forme, en 1964, un groupe qui ébranle la toute récente scène rock de Salvador,
Os Panteras. Après son mariage avec la fille d'un pasteur protestant américain,
Raul et sa bande s'envolent pour Rio de Janeiro et prennent le nom de Raulzito
e os Panteras. Là, ils signent un contrat, enregistrent un premier disque,
mais le succès n'est pas au rendez-vous.
De retour à Salvador, Raul sombre dans la
dépression. S'alimentant de lectures philosophiques et de musique, il rédige
dans des petits carnets les fragments de son futur succès. Ce dernier commence
avec la rencontre d'un producteur de la CBS qui lui propose un poste. C'est
alors que le rocker reprend la route de Rio de Janeiro. Durant ce second séjour
dans la « ville merveilleuse », il se fait des contacts, écrit,
compose et bientôt ses amis lui conseillent de s'inscrire au Festival
Internacional da Canção, en 1972. Il y inscrit deux chansons. Les deux sont en
finale. Le succès ouvre enfin ses portes.
L'année suivante, il enregistre son premier
disque solo « Krigh-la, Bandolo ! » qui contient de véritables
bombes musicales comme Metamorfose ambulante, Mosca na Sopa ou Al
Capone.
La même
année, il fait la connaissance de l'écrivain psychédélique Paulo Coelho avec
qui il commence à composer et à s'adonner à tout type de drogue. Sa préférence
se porte tristement sur la cocaïne qui devient alors sa grande compagne. Entre
autres expériences, Raul Seixas et son comparse s'initient à l'occultisme à
travers l'oeuvre d'Aleister Crowley, théoricien anglais obscur, le même qui
apparaît sur la pochette du Sergent Pepper des Beatles. A partir de ses
principes, Raul et Paulo créent la « Sociedade Alternativa », la
Société Alternative, dont la règle suprême est « Fais ce que tu veux, tout
est la Loi ». Autrement dit, Raul et Paulo lancent un appel à la liberté
absolue.
En pleine dictature militaire, le message
peine à être agréable aux oreilles des censeurs et le régime s'inquiète de voir
qu'il l'est à celles du public. Les deux compères sont arrêtés, torturés et
forcés à l'exil. Ils s'envolent alors vers les États-Unis. Là, Raul ne s'arrête
pas de créer et sa carrière se poursuit.
De retour au Brésil, il lance de nouveaux disques et entame une
tournée, mais l'alcool et la drogue prennent le dessus sur scène. Plusieurs
représentations sont annulées voire même interrompues par les jets de canettes
de fans déçus par les piètres prestations du rockeur titubant. Raul se retire
peu à peu de l'estrade à partir de 1985.
Ce n'est qu'en 1988 que Raul Seixas renoue
avec le public. Invité par Marcelo Nova à faire une apparition lors de ses
concerts à Salvador, le roi du rock rattrape la fièvre des planches et accepte
de partir en tournée avec son jeune comparse. Au total, il fera 50 concerts.
Fatigué, imbibé et ne soignant pas son diabète, il s'éteint le 21 août 1989
dans son appartement de São Paulo. Ce jour-là, Marcelo Nova déclare que Raul
Seixas « est mort debout, faisant ce qu'il aimait le plus jusqu'au
bout : du rock ».
Avec près de 30 années d'activité, 21 disques
et des centaines de concerts, la carrière de Raul Seixas a marqué l'histoire
musicale brésilienne. Et son influence ne s'est pas arrêtée avec sa mort
puisque plusieurs albums posthumes ont été récompensés et des concerts en hommage
à l'artiste ont été organisés. Cette année, le documentaire de Walter Carvalho
« Raul Seixas, o inicio, o fim e o meio » retrace d'une manière
originale, émouvante et pleine d'humour, l'incroyable carrière du père du rock
brésilien. Un prétexte de plus pour se repasser les plus grands titres de Raul
Seixas.
Ce blog propose des informations françaises en langue portugaise et brésiliennes en langue française/Este blog oferece informações francesas em lingua portuguesa e brasileiras em lingua francesa. Il est géré et alimenté par Allana Andrade, journaliste et Gauthier Berthélémy, journaliste entre France et Brésil/ O blog é mantido por Allana Andrade, jornalista e Gauthier Berthélémy, jornalista entre Brasil e França.