Luiz Gonzaga, artiste emblématique du Nordeste |
En cette période
de fêtes de la Saint-Jean et de la Saint-Pierre, de loin les plus populares du
Brésil, nous ne pouvions pas passer à côté d’un des artistes les plus
importants de la musique populaire brésilienne. Les mois de juin et de juillet
amènent avec eux les pluies, les plats et autres gâteries sucrées à base de
maïs, mais aussi le Forró. Ce dernier est l’unique style musical retentissant
dans chaque demeure brésilienne en ce début d’hiver.
Et cette année,
il prend une dimension particulière puisque le Brésil célèbre le centenaire de
la naissance d’un artiste emblématique : Luiz Gonzaga. Né en 1912 dans
l’arrière-pays du Pernambouc, le « roi du Baião » devient dès la fin
des années 40 le représentant du Forró et le défenseur de la culture du
Nordeste qui l’a vu naître. Contant la tristesse des paysans acculés par la
sécheresse, la douleur des pauvres immigrant pour une vie meilleure, la joie du
peuple quand viennent les fêtes et les récoltes fructueuses, son oeuvre
s’écoute comme on lit un livre. Affublé d’un déguisement rappelant celui du
célèbre bandit Lampião, il a chanté l’histoire et le folclore de toute une
région devenant l’idole des nordestinos et l’artiste bien aimé du pays tout
entier. Légèrement éclipsée par la Bossa-Nova qui débarque à partir des années 60, sa musique est restée dans le coeur du Brésilien quelque soit son origine ou sa classe.
Pour vous
quelques chansons du maître du Forró, j’ai nommé Monsieur Luiz Gonzaga.
Les paroles de la chanson Asa Branca, véritable hymne du Nordeste :
Quand j'ai vu la
terre ardente
Comme un feu de
la Saint Jean
J'ai demandé à
Dieu du ciel, hé
Pourquoi une
telle trahison
Quel brasier,
quelle fournaise
Pas une seule
plantation ne subsiste
Par manque d'eau,
j'ai perdu mon troupeau
Mon cheval est
mort de soif
Même l'aile
blanche
S'est enfuie du
sertão
Alors j'ai dit
adieu Rosinha
Garde mon coeur
avec toi
Aujourd'hui, à
des lieues de là
Dans une triste
solitude
J'attends que la
pluie tombe de nouveau
Pour retourner
dans mon sertão
Quand le vert de
tes yeux
Se répandra dans
les plantations
Je t'assure, ne
pleure pas, d'accord
Car je
reviendrai, tu vois
Mon coeur
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