vendredi 26 avril 2013

O governo multa empresas para fazer respeitar a igualdade salarial



 Fato inédito no mundo do trabalho francês, empresas serão multadas por não ter respeitado o princípio de igualdade de salário entre homem e mulher. Neste « Equal Pay Day », duas empresas foram sancionadas, mas o governo já declarou sua determinação de não parar só nestes dois exemplos.

Em apenas quatro meses, o governo francês, pelo intermédio do ministério dos direitos da mulher, ja enviou 135 advertências ao mesmo número de empresas demorando a respeitar a igualdade salarial entre os gêneros. Por não ter modificado a suas políticas salariais, duas empresas receberam as primeiras multas.

Segundo Najat Vallaud-Belkacem, ministra dos direitos das mulheres, a primeira empresa sancionada devera pagar uma « penalidade de 5000 euros por mês até resolver a situação. (…) Trata-se de uma empresa de 150 empregados que mostra uma diferença de 500 euros no salário médio entre homem e mulher ». A segunda recebeu uma multa de 8500 euros a pagar de vez, pois acabou de ser vendida. « O novo proprietário terá que corrigir isso » adverte a ministra.

 Najat Vallaud-Belkacem, ministra dos direitos das mulheres, anunciou ontém as  multas (foto:internet) 


Para Marisol Touraine, ministra dos Assuntos Sociais, estas multas são importantes para mostrar que « quando a lei não é respeitada, as sanções são aplicadas. » Uma maneira de relembrar aos empresários, neste Equal Pay Day organizado pela Comissão Europeia, a lei do 2 de novembro de 2010 obrigando as empresas  de mais de 50 assalariados a adotar um plano ou uma convenção empresarial com o objetivo de impedir a diferenciação salarial e de carreira entre homem e mulher.

Segundo os dados divulgados em 2012 pela Comissão Europeia, orgão executivo da União Europeia, uma mulher deveria trabalhar 79 dias a mais para ganhar o salario anual de um homem. 

Gauthier Berthélemy

lundi 1 avril 2013

1er avril 1964, "le jour qui dura 21 ans"


 
Militaires en route pour Rio de Janeiro (photo: internet)
Le 1er avril est connu dans diverses régions du monde comme le jour de la farce. Au Brésil, il en est de même, mais cette date rappelle également un fait historique important pour le pays : le coup d’Etat militaire du 1er avril 1964. Ce lundi, les archives publiques de São Paulo mettent en ligne 274 000 fiches et 13 000 rapports produits par le Département d’Ordre Politique et Social, la police politique entre 1964 et 1985. A peine 10% du total archivé.

Les explications. La prise du pouvoir par les généraux a été le résultat d’une série d’événements à partir de l’élection en 1961 de Jânio da Silva Quadros du PTN (Parti Travailliste National) à la Présidence de la République brésilienne et de João Goulart, o Jango, du PTB (Parti Travailliste Brésilien) à la Vice-Présidence. La même année Jânio Quadros renonce au pouvoir et le laisse aux mains de son Vice. Mais, ce dernier se trouve alors en Chine pour une visite diplomatique. Les militaires, voyant dans ce déplacement une preuve supplémentaire de sa sympathie pour le communisme, l’empêche d’assumer la Présidence. Ce n’est qu’après d’âpres négociations que João Goulart est nommé Chef d’Etat. En 1963, un référendum décide le retour au régime présidentialiste et Jango en reprend la tête.

Cependant, les difficultés ne faisaient que commencer. Le Brésil était en proie à une instabilité politique depuis les administrations antérieures. La tentative de renversement de 1961 et les tensions régionales et internationales provoquées par la Guerre Froide déstabilisaient un peu plus encore le fragile régime de Jango. Parmi la société, les secteurs les plus conservateurs comme l’armée, le haut-clergé catholique et les organisations et entreprises liées aux Etats-Unis faisaient un travail idéologique visant à décrédibiliser le pouvoir en place.

Le 13 mars 1964, en pleine tourmente politique, João Goulart annonce à Rio de Janeiro une série de décrets face une foule de plus de 300 000 personnes. Il déclare alors la nationalisation des raffineries de pétrole et présente un programme d’expropriation de grands propriétaires terriens pour mener à bien la réforme agraire qu’il supporte. Pour ses opposants conservateurs, c’est la goutte d’eau. Le 31 mars, l’armée marche sur Rio de Janeiro et fait tomber le gouvernement constitutionnel de Jango. Le 1er avril, le Président déchu prend la fuite vers l’Uruguay, le Brésil est aux fusils des militaires.

Le nouveau régime ouvre les frontières et laissent les capitaux étrangers opérer ce qu’on appellera au Brésil et ailleurs le « Miracle économique »,  avec ses 10 % de croissance à l’année. En contrepartie, le travailleur voit son salaire diminuer de moitié, déjà miné par une hyperinflation et les inégalités sociales qui n’arrêteront plus de s’accroître. Tout cela sans compter avec la disparition de la liberté d’expression, l’apparition de la censure et de la répression politique permises par le vote de 5 amendements constitutionnels. 21 ans plus tard, le 15 mars 1985, Tancredo Neves sera élu au suffrage universel, marquant le point final de la dictature et le début de la re-démocratisation brésilienne.

Photographies de disparus (photos internet)


Les rapports de l’époque révèlent les noms de 376 morts et disparus durant le régime militaire. Cependant, certaines études identifient plus de 1200 travailleurs ruraux tués par la dictature pendant la même période. La Commission de la Vérité créée en 2011 tente de relever les violations aux Droits de l’Homme entre 1964 et 1985, mais le travail fastidieux est rendu difficile par le manque d’accès aux documents officiels produits à cette époque. Contrairement à ses voisins ayant subi la même chose, le Brésil a voté directement après la chute des généraux une loi d’Amnistie blanchissant autant les prisonniers politiques que leurs tortionnaires, ne permettant donc pas que justice soit faite comme en Argentine où Reynaldo Bignone, le dernier général à avoir dirigé le pays pendant la dictature (1976-1983), a été condamné le 12 mars dernier à la prison à vie pour crimes contre l’Humanité.


Consultez ces sites pour avoir accès aux archives :



http://www.cnv.gov.br

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